La Daube à Léo

Préparation

1. La cuisine, c’est l’amour, ne l’oublie pas. Tu achètes un kilo de viande. “Pour la daube” tu dis au boucher, en le surveillant discrètement afin qu’il ne te donne pas un paquet de nerfs. Les nerfs, tu t’en serviras ailleurs quand tu auras l’occasion. Tu rentres à la maison, Ecoute bien :
2. Une casserole assez grande
3. Un verre d’huile d’olive
4. Tu allumes et tu fais saisir la viande dans l’huile bouillante, Ne coupe surtout pas en morceaux.
5. Tu sors la viande, brunie par le feu amical.
6. Tu mets deux oignons, pas trop gras, coupés en petits morceaux et trois gousses d’ail non épluchées et lavées bien entendu.
7. Tu verses un litre de bon vin rouge et tu laisses un peu s’évaporer le vin.
8. Le coulis de tomate, 75cl, n’oublie pas le coulis, c’est comme des larmes, les larmes de ces tomates inquiètes et qui pleurent quand elles pensent à leurs camarades qu’on appelle les extraits. Fais attention, jamais de ces boites qui renferme du rouge, un point c’est tout. Le rouge de l’été qui est parti dans le désordre des menus à la va-te-faire “fast food”.
9. Remets la viande. Sel , poivre, thym et petites herbes, tu aimes. Et, important, un poivron piquant que tu demanderas à ton épicier Ainsi qu’une petite poignée de cèpes séchés. Pas trop, car le champignon est un envahisseur.
10. Tu fais cuire lentement 3 ou 4 heures, tu remues de temps en temps, et tu goûtes, tu goûtes. La cuisine c’est la langue.
11. Tu fourchettes ta viande afin qu’elle ne parte pas en morceaux. Si elle est cuite, tu la sors et tu continues à t’occuper de ta sauce. Ta sauce, faut qu’elle devienne épaisse, sans brûler. J’espère que tu as un bon oeil et un bon nez.
12. Et tu manges avec amour et avec des pâtes, pas trop cuites quand même. Alors tu penseras à moi et moi je penserai à toi. Parce que la bonne cuisine, je la sens de très loin PS : “Quand j’étais petit, tout petit, j’avais des tantes et des cousines qui faisaient la cuisine. Je les voyais, forcément et je me suis intéressé à ça. Je n’étais pas plus haut que la table où elles travaillaient. En plus, c’était une cuisine fantastique que l’on ne trouve plus maintenant, c’est terminé.”